L'une des scènes emblématiques de l'Évangile où il apparaît clairement que la facilité n'est pas la caractéristique première de la foi se trouve dans les pages où l'évangeliste Marc rapporte le dialogue entre Jésus et les apôtres aux abords de Césarée (Mt 16, 13-16). Interrogés sur les rumeurs qui circulent à propos de leur Maître, qui leur demande: « Qui suis-je, d'après les hommes, Moi, le Fils de l'homme ? », les disciples rapportent à Jésus les opinions de la rue, souvent très fantaisistes, comme celles qui le désignent comme le prophète Élie ou Jean le Baptiste revenu à la vie. Ce serait l'occasion pour Jésus de se révéler, au moins à ses amis, avec une déclaration explicite, mais il préfère leur retourner la question : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » [...] Jésus, qui, dans cet extrait, semble dire aux croyant.es de tous les temps que ce n'est pas l'étiquette qui compte, mais la relation personnelle, qui est beaucoup plus importante. C'est à partir de cette réponse que la foi se détermine comme une expérience vitale, car chacun.e d'entre nous croira seulement en un Christ ressenti comme le sien, celui dont il ou elle a reconnu le visage comme vrai à ses yeux. Même dans sons absolu divin, Jésus veut rester lié aux vies de chacun.e et, au nom de cette relation, il continue à nous demander de dire, nous, qui il est, indépendamment des mots des autres.
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