domingo, dezembro 14, 2025

 Ernest Hemingway, The Old Man and the Sea


It is silly not to hope, he thought. Besides I believe it is a sin. Do not think about sin, he thought. There are enough problems now without sin. Also I have no understanding of it.

I have no understanding of it and I am not sure that I believe in it. Perhaps it was a sin to kill a fish. I suppose it was even though I did to keep me alive and feed many people. But then everything is a sin. It is much too late for that and there are people who are paid to do it. Let them think about it. You were born to be a fisherman as the fish was born to be a fish. San Pedro was a fisherman as was the father of the great DiMaggio.

But he liked to think about all things that he was involved in and since there was nothing to read and he did not have a radio, he thought much and he kept on thinking about sin. You did not kill the fish only to keep alive and to sell for food, he thought. You killed him for pride and because you are a fisherman. You loved him when he was alive and you loved him after. If you love him, it is not a sin to kill him. Or is it more?

'You think too much, old man,' he said aloud.  


sábado, maio 24, 2025


L'une des scènes emblématiques de l'Évangile où il apparaît clairement que la facilité n'est pas la caractéristique première de la foi se trouve dans les pages où l'évangeliste Marc rapporte le dialogue entre Jésus et les apôtres aux abords de Césarée (Mt 16, 13-16). Interrogés sur les rumeurs qui circulent à propos de leur Maître, qui leur demande: « Qui suis-je, d'après les hommes, Moi, le Fils de l'homme ? », les disciples rapportent à Jésus les opinions de la rue, souvent très fantaisistes, comme celles qui le désignent comme le prophète Élie ou Jean le Baptiste revenu à la vie. Ce serait l'occasion pour Jésus de se révéler, au moins à ses amis, avec une déclaration explicite, mais il préfère leur retourner la question : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » [...] Jésus, qui, dans cet extrait, semble dire aux croyant.es de tous les temps que ce n'est pas l'étiquette qui compte, mais la relation personnelle, qui est beaucoup plus importante. C'est à partir de cette réponse que la foi se détermine comme une expérience vitale, car chacun.e d'entre nous croira seulement en un Christ ressenti comme le sien, celui dont il ou elle a reconnu le visage comme vrai à ses yeux. Même dans sons absolu divin, Jésus veut rester lié aux vies de chacun.e et, au nom de cette relation, il continue à nous demander de dire, nous, qui il est, indépendamment des mots des autres. 

Michela Murgia, God save the queer - Catéchisme féministe
traduit de l'italien par Raphaelle Claudios,  p. 191-192